GUERRERO Invité
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Posté le: Sam Jan 12, 2008 7:33 pm Sujet du message: TEMOIGNAGE EXTRAORDINAIRE D'UNE NDE |
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Témoignage de madame Gloria Polo
La MisĂ©ricorde de Dieu se manifeste grĂące Ă la priĂšre intense et spontanĂ©e dâun paysan inconnu de Gloria Polo !
Mme Gloria Polo, dentiste Ă Bogota, (Colombie), Ă©tait Ă Lisbonne et Fatima, la derniĂšre semaine de FĂ©vrier 2007, pour donner son tĂ©moignage. Sur son site Internet : www.gloriapolo.com, apparaĂźt un extrait (en anglais) dâune interview quâelle a accordĂ©e Ă âRadio Mariaâ en Colombie. Nous remercions Mr Ph. D. dâavoir bien voulu nous en faire la traduction.
FrĂšres et sĆurs, câest merveilleux pour moi de partager avec vous en cet instant, lâineffable grĂące que mâa donnĂ©e Notre Seigneur, il y a maintenant plus de dix ans.
CâĂ©tait Ă lâUniversitĂ© Nationale de Colombie Ă Bogota (en Mai 1995).
Avec mon neveu, dentiste comme moi, nous prĂ©parions une maĂźtrise. Ce vendredi aprĂšs-midi, mon mari nous accompagnait car nous avions des livres Ă prendre Ă la FacultĂ©. Il pleuvait abondamment et mon neveu et moi-mĂȘme, nous abritions sous un petit parapluie. Mon mari, vĂȘtu dâun impermĂ©able, approchait de la bibliothĂšque du Campus. Mon neveu et moi qui le suivions, nous sommes dirigĂ©s vers des arbres pour Ă©viter des flaques dâeau.
A ce moment-lĂ , nous avons Ă©tĂ© tous les deux foudroyĂ©s. Mon neveu est mort sur le coup ; il Ă©tait jeune et en dĂ©pit de son jeune Ăąge, il sâĂ©tait dĂ©jĂ consacrĂ© Ă Notre Seigneur ; il avait une grande dĂ©votion Ă lâEnfant-JĂ©sus.
Il portait toujours sa sainte image dans un cristal de quartz sur sa poitrine. DâaprĂšs lâautopsie, la foudre serait entrĂ©e par lâimage ; elle a carbonisĂ© son cĆur et est ressortie par ses pieds. ExtĂ©rieurement, lâon nâapercevait aucune trace de brĂ»lure.
Pour ma part, mon corps a Ă©tĂ© calcinĂ© de façon horrible, tant Ă lâintĂ©rieur quâĂ lâextĂ©rieur. Ce corps que vous voyez maintenant, reconstituĂ©, lâest par la grĂące de la misĂ©ricorde divine. La foudre mâavait carbonisĂ©e, je nâavais plus de poitrine et pratiquement toute ma chair et une partie de mes cĂŽtes avaient disparu. La foudre est sortie par mon pied droit aprĂšs avoir brĂ»lĂ© presque entiĂšrement mon estomac, mon foie, mes reins et mes poumons.
Je pratiquais la contraception et portais un stĂ©rilet intra-utĂ©rin en cuivre. Le cuivre Ă©tant un excellent conducteur dâĂ©lectricitĂ©, carbonisa mes ovaires. Je me trouvais donc en arrĂȘt cardiaque, sans vie, mon corps ayant des soubresauts Ă cause de lâĂ©lectricitĂ© quâil avait encore.
Mais ceci ne concerne que la partie physique de moi-mĂȘme car, alors que ma chair Ă©tait brĂ»lĂ©e, je me retrouvais Ă cet instant dans un trĂšs beau tunnel de lumiĂšre blanche, remplie de joie et de paix ; aucun mot ne peut dĂ©crire la grandeur de ce moment de bonheur. LâapothĂ©ose de lâinstant Ă©tait immense.
Je me sentais heureuse et remplie de joie, car je nâĂ©tais plus sujette Ă la loi de la pesanteur. A la fin du tunnel, je vis comme un soleil dâoĂč Ă©manait une lumiĂšre extraordinaire. Je la dĂ©crirai comme blanche pour vous en donner une certaine idĂ©e, mais en fait, aucune couleur sur terre nâest comparable Ă un tel Ă©clat. Jây percevais la source de tout amour et de toute paix.
Alors que je mâĂ©levais, je rĂ©alisais que je venais de mourir. A cet instant-lĂ jâai pensĂ© Ă mes enfants et je me suis dit: « Oh, mon Dieu, mes enfants, que vont-ils penser de moi ? La maman trĂšs active que jâai Ă©tĂ©, nâa jamais eu de temps Ă leur consacrer ! » Il mâĂ©tait possible de voir ma vie telle quâelle avait Ă©tĂ© rĂ©ellement et cela mâa attristĂ©e.
Je quittais la maison tous les jours pour transformer le monde et je nâavais mĂȘme pas Ă©tĂ© capable de mâoccuper de mes enfants.
A cet instant de vide que jâĂ©prouvais Ă cause de mes enfants, je vis quelque chose de magnifique : mon corps ne faisait plus partie de lâespace et du temps. En un instant, il mâĂ©tait possible dâembrasser du regard tout le monde : celui des vivants et celui des morts.
Jâai pu Ă©treindre mes grands-parents et mes parents dĂ©funts. Jâai pu serrer contre moi tout le monde, câĂ©tait un si beau moment !
Je compris alors combien jâavais Ă©tĂ© trompĂ©e en croyant Ă la rĂ©incarnation dont je mâĂ©tais faite lâavocate.
Jâavais lâhabitude de âvoirâ partout mon grand-pĂšre et mon arriĂšre grand-pĂšre. Mais lĂ , ils mâembrassaient et jâĂ©tais parmi eux. En un mĂȘme instant, nous nous sommes Ă©treints ainsi quâavec tous les ĂȘtres que jâavais connus dans ma vie.
Durant ces moments si beaux hors de mon corps, jâavais perdu la notion du temps. Mon regard avait changĂ© : (sur terre) je faisais la diffĂ©rence entre celui qui Ă©tait obĂšse, celui qui Ă©tait de couleur ou disgracieux car jâavais toujours des prĂ©jugĂ©s.
Hors de mon corps, je considĂ©rais les ĂȘtres de lâintĂ©rieur. Comme câest beau de voir les gens de lâintĂ©rieur !
Je pouvais connaĂźtre leurs pensĂ©es et leurs sentiments. Je les embrassais tous en un instant tout en continuant Ă mâĂ©lever toujours plus haut et pleine de joie. Je compris alors que jâallais profiter dâune vue magnifique, dâun lac dâune beautĂ© extraordinaire.
Mais Ă ce moment-lĂ , jâentendis la voix de mon mari qui pleurait et mâappelait en sanglotant : âGloria, je tâen prie, ne pars pas ! Gloria, reviens ! Nâabandonne pas les enfants, Gloriaâ. Je lâai donc regardĂ© et non seulement je lâai vu mais jâai ressenti son profond chagrin.
Et le Seigneur mâa permis de revenir bien que ce nâĂ©tait pas mon souhait. JâĂ©prouvais une si grande joie, tant de paix et de bonheur ! Et voilĂ que je descends dĂ©sormais lentement vers mon corps oĂč je gisais sans vie. Il reposait sur une civiĂšre, au centre mĂ©dical du Campus.
Je pouvais voir les mĂ©decins qui me faisaient des Ă©lectrochocs et tentaient de me ranimer suite Ă lâarrĂȘt cardiaque que jâavais fait. Nous sommes restĂ©s lĂ pendant deux heures et demie. Dâabord, ces docteurs ne pouvaient pas nous manipuler car nos corps Ă©taient encore trop conducteurs dâĂ©lectricitĂ© ; ensuite lorsquâils le purent, ils sâefforcĂšrent de nous ramener Ă la vie.
Je me posai prĂšs de ma tĂȘte et je ressentis comme un choc qui mâentraĂźna violemment Ă lâintĂ©rieur de mon corps. Ce fut douloureux car cela faisait des Ă©tincelles de toutes parts. Je me vis intĂ©grer quelque chose de si Ă©troit. Mes chairs meurtries et brĂ»lĂ©es me faisaient mal. Elles dĂ©gageaient de la fumĂ©e et de la vapeur.
Mais la blessure la plus horrible Ă©tait celle de ma vanitĂ©. JâĂ©tais une femme du monde, un cadre, une intellectuelle, une Ă©tudiante esclave de son corps, de la beautĂ© et de la mode. Je faisais de la gymnastique quatre heures par jour, pour avoir un corps svelte : massages, thĂ©rapies, rĂ©gimes en tous genres, etc. CâĂ©tait ma vie, une routine qui mâenchaĂźnait au culte de la beautĂ© du corps. Je me disais: âJâai de beaux seins, autant les montrer. Il nây a aucune raison de les cacherâ.
De mĂȘme pour mes jambes, car je croyais que jâavais de belles jambes et une belle poitrine ! Mais en un instant, jâavais vu avec horreur que jâavais passĂ© ma vie Ă prendre soin de mon corps. Lâamour de mon corps avait Ă©tĂ© le centre de mon existence.
Or, maintenant, je nâavais plus de corps, plus de poitrine, rien que dâhorribles trous Mon sein gauche en particulier avait disparu. Mais le pire, câĂ©tait mes jambes qui nâĂ©taient que plaies bĂ©antes sans chair, complĂštement brĂ»lĂ©es et calcinĂ©es. De lĂ , lâon me transporta Ă lâhĂŽpital oĂč lâon me dirigea dâurgence au bloc opĂ©ratoire et lâon commença Ă racler et nettoyer les brĂ»lures.
Alors que jâĂ©tais sous anesthĂ©sie, voilĂ que je sors Ă nouveau de mon corps et que je vois ce que les chirurgiens sont en train de me faire.
JâĂ©tais inquiĂšte pour mes jambes.
Tout Ă coup je passai par un moment horrible : toute ma vie, je nâavais Ă©tĂ© quâune catholique au ârĂ©gimeâ. Ma relation avec le Seigneur ne tenait quâĂ lâEucharistie du Dimanche, pas plus de 25 minutes, lĂ oĂč lâhomĂ©lie du prĂȘtre Ă©tait la plus brĂšve, car je ne pouvais supporter davantage. Telle Ă©tait ma relation avec le Seigneur. Tous les courants (de pensĂ©e) du monde mâavaient influencĂ©e telle une girouette.
Un jour, alors que jâĂ©tais dĂ©jĂ en MaĂźtrise dentaire, jâavais entendu un prĂȘtre affirmer que lâenfer comme les dĂ©mons, nâexistait pas. Or câĂ©tait la seule chose qui me retenait encore dans la frĂ©quentation de lâĂglise. En entendant une telle affirmation, je me suis dit que nous irions tous au Paradis, indĂ©pendamment de ce que nous sommes et je mâĂ©loignais complĂštement du Seigneur.
Mes conversations devinrent malsaines car je ne pouvais plus endiguer le pĂ©chĂ©. Je commençais Ă dire Ă tout le monde que le diable nâexistait pas et que cela avait Ă©tĂ© une invention des prĂȘtres, que câĂ©tait de la manipulation...
Lorsque je sortais avec mes camarades de lâuniversitĂ©, je leur disais que Dieu nâexistait pas et que nous Ă©tions le produit de lâĂ©volution. Mais Ă cet instant, lĂ , dans la salle dâopĂ©ration, jâĂ©tais vraiment terrifiĂ©e Je voyais des dĂ©mons venir vers moi car jâĂ©tais leur salaire. Des murs du bloc opĂ©ratoire, je vis surgir beaucoup de monde.
Au premier abord, ils semblaient normaux, mais en fait, ils avaient des visages haineux, affreux. A ce moment-lĂ , par une certaine perspicacitĂ© qui me fut donnĂ©e, je rĂ©alisais que jâappartenais Ă chacun dâentre eux.
Je compris que le pĂ©chĂ© nâĂ©tait pas gratuit et que le mensonge le plus infĂąme du dĂ©mon, câĂ©tait de faire croire quâil nâexistait pas.
Je les voyais tous venir me chercher, Imaginez ma frayeur ! Mon esprit intellectuel et scientifique ne mâĂ©tait dâaucun secours. Je voulus regagner lâintĂ©rieur de mon corps, mais celui-ci ne me laissait pas entrer. Je courus alors vers lâextĂ©rieur de la piĂšce, espĂ©rant me cacher quelque part dans le couloir de lâhĂŽpital mais en fait je finis par sauter dans le vide.
Je tombais dans un tunnel qui me tirait vers le bas. Au dĂ©but, il y avait de la lumiĂšre et cela ressemblait Ă une ruche dâabeilles. Il y avait beaucoup de monde. Mais bientĂŽt je commençais Ă descendre en passant par des tunnels complĂštement sombres.
Il nây a aucune commune mesure entre lâobscuritĂ© de cet endroit et lâobscuritĂ© la plus totale de la terre que lâon pourrait comparer Ă la lumiĂšre astrale. Cette obscuritĂ©-lĂ suscitait la souffrance, lâhorreur et la honte. Lâodeur Ă©tait infecte.
Quand enfin jâeus fini de descendre le long des ces tunnels, jâatterris lamentablement sur une plateforme. Moi qui avais lâhabitude de clamer que jâavais une volontĂ© dâacier et que rien nâĂ©tait de trop pour moi⊠lĂ , ma volontĂ© ne me servait de rien ; je ne parvenais pas Ă remonter.
A un certain point, je vis au sol comme un gigantesque gouffre sâouvrir et je vis un vide immense, un abĂźme sans fond. Le plus horrible concernant ce trou bĂ©ant Ă©tait que lâon y ressentait lâabsence absolue de lâamour de Dieu et ce, sans le moindre espoir.
Le trou mâaspira et jâĂ©tais terrifiĂ©e. Je savais que si jâallais lĂ -dedans, mon Ăąme en mourrait. JâĂ©tais tirĂ©e vers cette horreur, on mâavait saisie par les pieds. Mon corps entrait dĂ©sormais dans ce trou et ce fut un moment dâextrĂȘme souffrance et dâĂ©pouvante.
Mon athĂ©isme me quitta et je commençais Ă crier vers les Ăąmes du Purgatoire pour avoir de lâaide.
Tandis que je hurlais, je ressentis une douleur trĂšs intense car il me fut donnĂ© de comprendre que des milliers et des milliers dâĂȘtres humains se trouvaient-lĂ , surtout des jeunes.
Câest avec terreur que jâentendais des grincements de dents, dâhorribles cris et des gĂ©missements qui mâĂ©branlĂšrent jusquâau trĂ©fonds de mon ĂȘtre.
Il mâa fallu des annĂ©es avant de mâen remettre car chaque fois que je me souvenais de ces instants, je pleurais en pensant Ă leurs indicibles souffrances. Je compris que câest lĂ oĂč vont les Ăąmes des suicidĂ©s qui, en un instant de dĂ©sespoir, se retrouvent au milieu de ces horreurs. Mais le tourment le plus terrible, câĂ©tait lâabsence de Dieu. On ne pouvait pas sentir Dieu.
Dans ces tourments-là , je me mis à crier: « Qui a pu commettre une erreur pareille ?
Je suis presque une sainte : je nâai jamais volĂ©, je nâai jamais tuĂ©, jâai donnĂ© de la nourriture aux pauvres, jâai pratiquĂ© des soins dentaires gratuits Ă des nĂ©cessiteux ; quâest-ce que je fais ici ? Jâallais Ă la messe le dimanche⊠je nâai pas manquĂ© la messe du dimanche plus de cinq fois dans ma vie ! Alors pourquoi suis-je ici ? Je suis catholique, je vous en prie, je suis catholique, sortez-moi dâici ! ».
Tandis que je criais que jâĂ©tais catholique, jâaperçus une faible lueur. Et je peux vous assurer quâen cet endroit, la moindre lueur est le plus beau des cadeaux. Je vis des marches au-dessus du trou et je reconnus mon pĂšre, dĂ©cĂ©dĂ© cinq ans auparavant. Toute proche et quatre marches plus haut, se tenait ma mĂšre en priĂšre, baignĂ©e par davantage de lumiĂšre.
Les apercevoir, me remplit de joie et je leur dis : « Papa, Maman, sortez-moi de là ! Je vous en supplie, sortez-moi de là ! Quand ils se penchÚrent vers ce trou, vous auriez du voir leur immense chagrin.
A cet endroit-lĂ , vous pouvez percevoir les sentiments des autres et Ă©prouver leur peine. Mon pĂšre se mit Ă pleurer en tenant la tĂȘte dans ses mains : « Ma fille, ma fille ! » disait-il. Maman priait et je compris quâils ne pouvaient me sortir de lĂ ; ma peine sâaccrut de la leur puisquâils partageaient la mienne.
Aussi, je me mis Ă crier Ă nouveau : « Je vous en supplie, sortez-moi dâici ! Je suis catholique ! Qui a pu commettre une telle erreur ? Je vous en supplie, sortez-moi de lĂ ! ».
Cette fois, une voix se fit entendre, une voix douce qui fit trembler mon Ăąme. Tout fut alors inondĂ© dâamour et de paix et toutes ces sombres crĂ©atures qui mâentouraient, sâĂ©chappĂšrent car elles ne peuvent faire face Ă lâAmour. Cette voix prĂ©cieuse me dit : « TrĂšs bien, puisque tu es catholique, dis-moi quels sont les commandements de Dieu.
En voilĂ un coup manquĂ© de ma part ! Je savais quâil y avait dix commandements, un point câest tout. Que faire ? Maman me parlait toujours du premier commandement dâamour. Je nâavais quâĂ rĂ©pĂ©ter ce quâelle me disait. Je pensais improviser et masquer ainsi mon ignorance des autres (commandements). Je croyais pouvoir mâen tirer, comme sur terre oĂč je trouvais toujours une bonne excuse ; et je me justifiais en me dĂ©fendant pour masquer mon ignorance.
Je dis : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu par-dessus tout et ton prochain comme toi-mĂȘme ». Jâentendis alors : « TrĂšs bien, les as-tu aimĂ©s ? » Je rĂ©pondis : « Oui je les ai aimĂ©s, je les ai aimĂ©s, je les ai aimĂ©s ! »
Et il me fut rĂ©pondu : « Non. Tu nâas pas aimĂ© le Seigneur ton Dieu par-dessus tout et encore moins ton prochain comme toi-mĂȘme. Tu tâes créée un dieu que tu ajustais Ă ta vie et tu tâen servais seulement en cas de besoin dĂ©sespĂ©rĂ©.
Tu te prosternais devant lui lorsque tu Ă©tais pauvre, quand ta famille Ă©tait humble et que tu voulais aller Ă lâuniversitĂ©. Ă ces moments-lĂ , tu priais souvent et tu tâagenouillais de longues heures pour supplier ton dieu de te sortir de la misĂšre ; pour quâil tâaccorde le diplĂŽme qui te permettrait de devenir quelquâun. Chaque fois que tu avais besoin dâargent tu rĂ©citais le chapelet. VoilĂ quelle Ă©tait ta relation avec le Seigneur ».
Oui, je dois reconnaĂźtre que je prenais le chapelet et jâattendais de lâargent en retour, telle Ă©tait ma relation avec le Seigneur.
Il me fut donnĂ© de voir quâaussitĂŽt le diplĂŽme en poche et la notoriĂ©tĂ© obtenue, je nâai pas eu le moindre sentiment dâamour envers le Seigneur. Ătre reconnaissante : non, jamais !
Lorsque jâouvrais les yeux le matin, je nâavais jamais un merci pour le jour nouveau que le Seigneur me donnait Ă vivre, je ne le remerciais jamais pour ma santĂ©, pour la vie de mes enfants, pour le toit quâil mâavait donnĂ©.
CâĂ©tait lâingratitude la plus totale. Je nâavais pas de compassion pour les nĂ©cessiteux ! En fait, tu plaçais le Seigneur si bas que tu avais plus de confiance dans les augures de Mercure et VĂ©nus. Tu Ă©tais aveuglĂ©e par lâastrologie, clamant que les Ă©toiles dirigeaient ta vie !
Tu vagabondais vers toutes les doctrines du monde. Tu croyais que tu allais mourir pour renaĂźtre encore ! Et tu as oubliĂ© la misĂ©ricorde. Tu as oubliĂ© que tu as Ă©tĂ© rachetĂ©e par le Sang de Dieu ! On me mit Ă lâĂ©preuve avec les dix commandements. On me montra que je prĂ©tendais aimer Dieu avec mes mots mais quâen rĂ©alitĂ©, câĂ©tait Satan que jâaimais.
Ainsi, un jour, une femme Ă©tait entrĂ©e dans mon cabinet dentaire pour mâoffrir ses services de magie et je lui avais dit : « je nây crois pas, mais laissez ces porte-bonheur ici au cas oĂč ça marcherait ». Jâavais remisĂ© dans un coin, un fer Ă cheval et un cactus, censĂ©s Ă©loigner les mauvaises Ă©nergies.
Comme tout cela Ă©tait honteux ! Ce fut un examen de ma vie Ă partir des dix commandements. Il me fut montrĂ© quel avait Ă©tĂ© mon comportement vis-Ă -vis de mon prochain. On me fit voir comment je prĂ©tendais aimer Dieu alors mĂȘme que jâavais lâhabitude de critiquer tout le monde, de pointer mon doigt sur chacun, moi la trĂšs sainte Gloria ! On me montra aussi combien jâĂ©tais envieuse et ingrate ! Je nâavais jamais Ă©prouvĂ© de reconnaissance envers mes parents qui mâavaient donnĂ© leur amour et avaient fait tant de sacrifices pour mâĂ©duquer et mâenvoyer Ă lâuniversitĂ©. DĂšs lâobtention de mon diplĂŽme, eux aussi devinrent infĂ©rieurs Ă moi ; jâavais mĂȘme honte de ma mĂšre en raison de sa pauvretĂ©, de sa simplicitĂ© et de son humilitĂ©.
En ce qui concerne mon comportement en tant quâĂ©pouse, il me fut montrĂ© que je me plaignais tout le temps, du matin au soir. Si mon mari disait « bonjour », je rĂ©pliquais : « Pourquoi ce jour serait-il bon alors quâil pleut dehors ». Je me plaignais aussi continuellement de mes enfants. Il me fut montrĂ© que je nâavais jamais aimĂ© ni eu compassion pour mes frĂšres et sĆurs de la terre.
Et le Seigneur me dit : « Tu nâas jamais eu de considĂ©ration pour les malades dans leur solitude, tu ne leur as jamais tenu compagnie. Tu nâas pas eu compassion des enfants orphelins, de tous ces enfants malheureux ». Jâavais un cĆur de pierre dans une coquille de noix. Sur cette Ă©preuve des dix commandements, je nâavais pas une demi-rĂ©ponse correcte.
CâĂ©tait terrible, dĂ©vastateur ! JâĂ©tais totalement bouleversĂ©e. Et je me disais : Au moins on ne pourra pas me blĂąmer dâavoir tuĂ© quelquâun !
Par exemple, jâachetais des provisions pour les nĂ©cessiteux; ce nâĂ©tait pas par amour, mais plutĂŽt pour paraĂźtre gĂ©nĂ©reuse, et pour le plaisir que jâavais Ă manipuler ceux qui Ă©taient dans le besoin. Je leur disais : « Prenez ces provisions et allez Ă ma place Ă la rĂ©union des parents et des professeurs parce que je nâai pas le temps dây assister ».
En outre, jâaimais ĂȘtre entourĂ©e de personnes qui mâencensaient. Je mâĂ©tais faite une certaine image de moi-mĂȘme.
Ton dieu câĂ©tait lâargent, mâa-t-on dit. Tu as Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă cause de lâargent : Câest pour cette raison que tu as sombrĂ© dans lâabĂźme et que tu tâes Ă©loignĂ©e de ton Seigneur.
Nous avions été effectivement riches, mais à la fin nous étions devenus insolvables, sans le sou et criblés de dettes. Pour toute réponse, je criais : « Quel argent ? Sur terre, nous avons laissé beaucoup de dettes ! ».
Lorsquâon en vint au second commandement, je vis avec tristesse que dans mon enfance, jâavais vite compris que le mensonge Ă©tait un excellent moyen dâĂ©viter les sĂ©vĂšres punitions de Maman.
Je commençais main dans la main avec le pĂšre du mensonge (Satan) et je devins menteuse. Mes pĂ©chĂ©s augmentaient comme mes mensonges. Jâavais remarquĂ© combien Maman respectait le Seigneur et Son Nom TrĂšs Saint ; je vis lĂ une arme pour moi et je me mis Ă blasphĂ©mer par Son Nom. Je disais : « Maman, je jure sur Dieu que... ». Et ainsi, jâĂ©vitais les punitions. Imaginez mes mensonges, impliquant le Nom TrĂšs Saint du Seigneur...
Et remarquez, frĂšres et sĆurs que les paroles ne sont jamais vaines car lorsque ma mĂšre ne me croyait pas, jâavais pris lâhabitude de lui dire : « Maman, si je mens, que lâĂ©clair me frappe ici et maintenant ». Si les mots se sont envolĂ©s avec le temps, il se trouve que la foudre mâa bel et bien frappĂ©e ; elle mâa carbonisĂ©e et câest grĂące Ă la MisĂ©ricorde Divine que je suis ici maintenant.
Il me fut montrĂ© comment, moi qui me disais catholique, je ne respectais aucune de mes promesses et combien jâutilisais futilement le nom de Dieu.
Je fus surprise de voir quâen la prĂ©sence du Seigneur, toutes ces horribles crĂ©atures qui mâentouraient, se prosternaient en adoration. Je vis la Vierge Marie aux pieds du Seigneur qui priait et intercĂ©dait pour moi.
En ce qui concerne le respect du Jour du Seigneur, jâĂ©tais pitoyable et jâen Ă©prouvais une douleur intense. La voix me disait que le dimanche, je passais quatre ou cinq heures Ă mâoccuper de mon corps ; je nâavais pas mĂȘme dix minutes dâaction de grĂące ou de priĂšres Ă consacrer au Seigneur. Si je commençais un chapelet, je me disais : « Je peux le faire pendant la publicitĂ©, avant le feuilleton ».
Mon ingratitude vis-Ă -vis du Seigneur me fut reprochĂ©e. Lorsque je ne voulais pas assister Ă la messe, je disais Ă maman : âDieu est partout, pourquoi devrais-je y aller ?â...
La voix me rappela Ă©galement que Dieu veillait sur moi nuit et jour et quâen retour moi je ne le priais pas du tout ; et le Dimanche, je ne le remerciais pas et je ne lui manifestais pas ma gratitude ou mon amour. Par contre, je prenais soin de mon corps, jâen Ă©tais esclave et jâoubliais totalement que jâavais une Ăąme et que je devais lâalimenter. Mais jamais je ne la nourrissais de la Parole de Dieu, car je disais que celui qui lit la Parole de Dieu, devient fou.
En ce qui concerne les Sacrements, jâavais tout faux. Je disais que je nâirai jamais me confesser car ces vieux messieurs Ă©taient pires que moi. Le diable me dĂ©tournait de la confession et câest ainsi quâil empĂȘchait mon Ăąme dâĂȘtre propre et de guĂ©rir.
La blanche pureté de mon ùme en payait le prix chaque fois que je péchais. Satan y laissait sa marque : une marque obscure.
ExceptĂ© pour ma premiĂšre communion, je nâai jamais fait une bonne confession. A partir de lĂ , je nâai jamais reçu Notre Seigneur dignement.
Le manque de cohĂ©rence de ma vie avait atteint un tel degrĂ© que je blasphĂ©mais : « La Sainte Eucharistie ? Peut-on imaginer Dieu vivant dans un morceau de pain ? » VoilĂ Ă quoi en Ă©tait rĂ©duite ma relation avec Dieu. Je nâai jamais nourri mon Ăąme et pis encore, je critiquais les prĂȘtres constamment.
Vous auriez du voir combien je mây appliquais ! Depuis ma plus tendre enfance, mon pĂšre avait lâhabitude de dire que ces gens-lĂ Ă©taient encore plus coureurs que les laĂŻcs. Et le Seigneur me dit : « Qui es-tu pour juger ainsi mes oints ? Ce sont des hommes et la saintetĂ© dâun prĂȘtre est soutenue par sa communautĂ© qui prie pour lui, qui lâaime et le seconde.
Lorsquâun prĂȘtre commet une faute, câest sa communautĂ© qui en est redevable, mais pas lui ». A un certain moment de ma vie, jâai accusĂ© un prĂȘtre dâhomosexualitĂ© et la communautĂ© en fut informĂ©e. Vous ne pouvez imaginer le mal que jâai fait !
En ce qui concerne le 4Ăšme commandement, « Tu honoreras ton pĂšre et ta mĂšre » comme je vous lâai dit, le Seigneur me fit voir mon ingratitude vis-Ă -vis de mes parents. Je me plaignais car ils ne pouvaient mâoffrir bien des choses dont disposaient mes camarades.
Jâai Ă©tĂ© ingrate envers eux pour tout ce quâils ont fait pour moi et jâen Ă©tais mĂȘme arrivĂ©e au point oĂč je disais que je ne connaissais pas ma mĂšre parce quâelle nâĂ©tait pas Ă mon niveau. Le Seigneur me montra combien jâaurais pourtant pu observer ce commandement.
En effet jâavais payĂ© les factures du mĂ©decin et du pharmacien lorsque mes parents Ă©taient tombĂ©s malades, mais comme jâanalysais tout en fonction de lâargent, jâen profitais alors pour les manipuler et jâen Ă©tais arrivĂ©e Ă les Ă©craser.
Jâeus mal de voir mon pĂšre pleurer tristement car bien quâil fut un bon pĂšre qui mâavait appris Ă travailler durement et Ă entreprendre, il avait oubliĂ© un dĂ©tail important : que jâavais une Ăąme et que par son mauvais exemple, ma vie avait commencĂ© Ă basculer. Il fumait, buvait et courait les femmes Ă tel point quâun jour je suggĂ©rai Ă maman de quitter son mari : « Tu ne devrais pas continuer plus longtemps avec un homme comme celui-lĂ . Sois digne, fais-lui voir que tu vaux quelque chose ». Et Maman de rĂ©pondre : « Non ma chĂ©rie, jâai mal mais je me sacrifie car jâai sept enfants et parce quâen fin de journĂ©e, ton papa montre quâil est un bon pĂšre ; je ne pourrais pas mâen aller et vous sĂ©parer de votre pĂšre ; de plus, si je partais, qui prierait pour son salut ? Je suis la seule Ă pouvoir le faire car toutes ces peines et blessures quâil mâinflige, je les unis aux souffrances du Christ sur la Croix. Chaque jour je dis au Seigneur : Ma douleur nâest rien en comparaison de votre Croix, aussi, je vous en prie, sauvez mon mari et mes enfants ».
Pour ma part, je ne parvenais pas Ă comprendre cela et je devins rebelle, je commençais Ă prendre la dĂ©fense des femmes, Ă encourager lâavortement, la cohabitation et le divorce.
Quand lâon en vint au 5Ăšme commandement, le Seigneur me fit voir lâassassin horrible que jâavais Ă©tĂ© en commettant le plus horrible des crimes : lâavortement.
De plus, jâavais financĂ© plusieurs avortements parce que je proclamais quâune femme avait le droit de choisir dâĂȘtre enceinte ou pas. Il me fut donnĂ© de lire dans le Livre de Vie et je fus profondĂ©ment meurtrie, car une fillette de 14 ans avait avortĂ© sur mes conseils.
Jâavais Ă©galement prodiguĂ© de mauvais conseils Ă des fillettes dont trois dâentre elles Ă©taient mes niĂšces, en leur parlant de la sĂ©duction, de la mode, en leur conseillant de profiter de leur corps, et en leur disant quâelles devaient utiliser la contraception. CâĂ©tait une sorte de corruption de mineures qui aggravait lâhorrible pĂ©chĂ© de lâavortement.
Chaque fois que le sang dâun bĂ©bĂ© est versĂ©, câest un holocauste Ă Satan, qui blesse et fait trembler le Seigneur. Je vis dans le Livre de Vie, comment notre Ăąme se formait, le moment oĂč la semence parvient dans lâĆuf Une belle Ă©tincelle jaillit, une lumiĂšre qui rayonne du soleil de Dieu le PĂšre. DĂšs que le ventre de la mĂšre est ensemencĂ©, il sâĂ©claire de la lumiĂšre de lâĂąme.
Pendant lâavortement, lâĂąme gĂ©mit et crie de douleurs, et lâon entend un cri au Ciel car il est Ă©branlĂ©. Ce cri rĂ©sonne Ă©galement en enfer, mais câest un cri de joie ! Combien de bĂ©bĂ©s sont tuĂ©s chaque jour ! Câest une victoire pour lâEnfer. Le prix de ce sang innocent libĂšre chaque fois un dĂ©mon de plus. Moi, jâai trempĂ© dans ce sang et mon Ăąme devint totalement entĂ©nĂ©brĂ©e. A la suite de ces avortements, jâavais perdu la conscience du pĂ©chĂ©. Pour moi, tout Ă©tait O.K. Et que dire de tous ces bĂ©bĂ©s Ă qui jâavais refusĂ© la vie Ă cause du stĂ©rilet que jâutilisais ! Il nâest pas Ă©tonnant que jâaie toujours Ă©tĂ© amĂšre, frustrĂ©e, dĂ©pressive. Et je sombrais encore plus dans lâabĂźme. Comment pouvais-je affirmer que je nâavais jamais tuĂ© !
Et toutes les personnes que jâai mĂ©prisĂ©es, haĂŻes, que je nâai pas aimĂ©es ! LĂ aussi jâai Ă©tĂ© une tueuse parce quâon ne meurt pas seulement dâune balle de rĂ©volver. On peut Ă©galement tuer en haĂŻssant, en commettant des actes de mĂ©chancetĂ©s, en enviant et en jalousant.
Pour ce qui est du 6Ăšme commandement, mon mari fut le seul homme de ma vie. Mais lâon me donna de voir quâĂ chaque fois que je dĂ©voilais ma poitrine et que je portais des pantalons-lĂ©opards, jâincitais les hommes Ă lâimpuretĂ© et je les conduisais au pĂ©chĂ©.
De plus, je conseillais aux femmes trompĂ©es dâĂȘtre infidĂšles Ă leur mari, je prĂȘchais contre le pardon et jâencourageais le divorce. Je rĂ©alisais alors que les pĂ©chĂ©s de la chair sont affreux et condamnables mĂȘme si le monde actuel trouve acceptable que lâon se conduise comme des animaux.
Il Ă©tait particuliĂšrement douloureux de voir combien les pĂ©chĂ©s dâadultĂšre de mon pĂšre avaient blessĂ© ses enfants.
Mes trois frĂšres devinrent des copies conformes de leur pĂšre, coureurs et buveurs, inconscients du tort quâils faisaient Ă leurs enfants. VoilĂ pourquoi mon pĂšre pleurait avec tant de chagrin en constatant que le mauvais exemple quâil avait donnĂ© sâĂ©tait rĂ©percutĂ© sur tous ses enfants.
Quant au 7Ăšme commandement, -ne pas voler-, moi qui me jugeais honnĂȘte, le Seigneur me fit voir que la nourriture Ă©tait gaspillĂ©e dans ma maison pendant que le reste du monde souffrait de la faim. Il me dit : « Jâavais faim et regarde ce que tu as fait avec ce que je tâai donnĂ© ; comme tu as gaspillĂ© ! Jâavais froid et vois comment tu Ă©tais esclave de la mode et des apparences, jetant tant dâargent dans des rĂ©gimes pour maigrir.
De ton corps, tu en as fait un dieu ! » Il me fit comprendre que jâavais ma part de culpabilitĂ© dans la pauvretĂ© de mon pays. Il me montra aussi que chaque fois que je critiquais quelquâun, je lui volais son honneur. Il aurait Ă©tĂ© plus facile pour moi de voler de lâargent, car lâargent, on peut toujours le restituer, mais la rĂ©putation ! ... De plus je dĂ©robais Ă mes enfants la grĂące dâavoir une maman tendre et pleine dâamour.
Jâabandonnais mes enfants pour aller dans le monde, je les laissais devant la tĂ©lĂ©vision, lâordinateur et les jeux vidĂ©o ; et pour me donner bonne conscience, je leur achetais des vĂȘtements de marque. Comme câest horrible ! Quel chagrin immense !
Dans le Livre de Vie, lâon voit tout comme dans un film. Mes enfants disaient : « EspĂ©rons que Maman ne rentre pas trop tĂŽt et quâil y aura des embouteillages car elle est agaçante et rĂąleuse ».
En fait, je leur avais volĂ© leur mĂšre, je leur avais volĂ© la paix que jâĂ©tais censĂ©e apporter Ă mon foyer. Je ne leur avais pas enseignĂ© lâamour de Dieu ni lâamour du prochain. Câest simple : si je nâaime pas mes frĂšres, je nâai rien Ă voir avec le Seigneur ; si je nâai pas de compassion, je nâai rien Ă voir avec Lui non plus.
Maintenant je parlerai des faux tĂ©moignages et du mensonge car jâĂ©tais devenue une experte en la matiĂšre. Il nây a pas de mensonges innocents, tous viennent de Satan qui est leur pĂšre. Les fautes que jâai commises par la langue Ă©taient vraiment Ă©pouvantables.
Jâai vu combien jâavais blessĂ© par ma langue. Chaque fois que je cancanais, que je me moquais de quelquâun ou lui attribuais un surnom dĂ©valorisant, je blessais cette personne. Comme un surnom peut blesser ! Je pouvais complexer une femme en lâappelant : âla grosseâ...
Au cours de ce jugement sur les dix commandements, lâon me montra que toutes mes fautes avaient pour cause la convoitise, ce mauvais dĂ©sir. Je me suis toujours vue heureuse avec beaucoup dâargent. Et lâargent devint une obsession. Câest vraiment triste, car pour mon Ăąme les moments les plus terribles avaient Ă©tĂ© ceux oĂč jâavais disposĂ© de beaucoup dâargent.
Jâavais mĂȘme pensĂ© au suicide. Jâavais tant dâargent et je me trouvais seule, vide, amĂšre et frustrĂ©e. Cette obsession de lâargent me dĂ©tourna du Seigneur et fit que je mâĂ©chappais de ses mains.
AprĂšs lâexamen des dix commandements, le Livre de Vie me fut montrĂ©. Je voudrais avoir les mots adĂ©quats pour le dĂ©crire. Mon Livre de Vie commença lorsque les cellules de mes parents sâunirent. Presque immĂ©diatement, il y eut une Ă©tincelle, une magnifique explosion et une Ăąme Ă©tait ainsi formĂ©e, la mienne, créée par les mains de Dieu, notre PĂšre, un Dieu si bon ! Câest vraiment merveilleux ! Il veille sur nous 24h sur 24. Son amour Ă©tait mon chĂątiment car il ne regardait pas mon corps charnel mais mon Ăąme et il voyait combien je mâĂ©loignais du salut.
Je voudrais aussi vous dire Ă quel point jâĂ©tais hypocrite! Je disais Ă une amie : « Tu es ravissante dans cette robe, elle te va si bien ! » Mais je pensais en moi-mĂȘme : ce vĂȘtement est grotesque, et elle se prend pour une reine !
Dans le Livre de Vie, tout apparaĂźt exactement tel quâil a Ă©tĂ© pensĂ©, lâon voit aussi lâenvironnement intĂ©rieur de lâĂąme. Tous mes mensonges Ă©taient exposĂ©s et chacun pouvait les voir.
Je faisais souvent lâĂ©cole buissonniĂšre, car maman ne me permettait pas dâaller oĂč moi je voulais. Par exemple, je lui mentais au sujet dâun travail de recherche que je devais faire Ă la bibliothĂšque de lâuniversitĂ© et en fait, jâallais voir au mĂȘme moment un film porno ou boire une biĂšre dans un bar avec des amis. Quand je pense que Maman a vu dĂ©filer ma vie et que rien ne lui a Ă©chappĂ© !
Le Livre de Vie est vraiment trĂšs beau. Ma mĂšre avait lâhabitude de glisser dans mon panier, des bananes pour mon dĂ©jeuner, de la pĂąte de guava ainsi que du lait car, dans mon enfance, nous Ă©tions trĂšs pauvres. Il mâarrivait de manger les bananes et de jeter les peaux par terre sans me soucier que lâon pouvait glisser dessus et se blesser. Le Seigneur me montra comment une personne glissa sur une de mes peaux de bananes ; jâaurais pu la tuer par mon manque de compassion.
La seule fois de ma vie que je fis une vraie confession avec regret et repentance, fut lorsquâune femme me rendit 4500 pesos de trop dans une Ă©picerie de Bogota. Mon pĂšre nous avait appris lâhonnĂȘtetĂ©. En allant au travail, tandis que je conduisais, je me rendis compte de lâerreur.
« Cette idiote mâa donnĂ© 4500 pesos de trop et maintenant je dois retourner Ă son magasin », me dis-je. Il y avait un embouteillage Ă©norme et je dĂ©cidai de ne pas faire demi-tour. Mais la blessure demeura en moi et jâallai me confesser le dimanche suivant en mâaccusant dâavoir volĂ© ces 4500 pesos faute de les avoir restituĂ©s. Je nâai pas prĂȘtĂ© attention aux paroles du confesseur.
Mais savez-vous ce que le Seigneur me dit ? « Tu nâas pas compensĂ© ce manque de charitĂ©. Pour toi, ce nâĂ©tait que de lâargent de poche, mais pour cette femme qui ne gagnait que le minimum, cette somme reprĂ©sentait lâĂ©quivalent de trois jours de nourriture ».
Le Seigneur me montra combien elle en souffrit, se privant durant plusieurs jours ainsi que ses deux petits qui eurent faim.
Ensuite le Seigneur me posa la question suivante : « Quels trĂ©sors spirituels apportes-tu ? » Des trĂ©sors spirituels ? Mes mains sont vides ! « A quoi cela te sert-il, ajouta-t-il, de possĂ©der deux appartements, des maisons et des bureaux si tu ne peux mĂȘme pas mâen apporter ne serait-ce quâun peu de poussiĂšre ? Et tu croyais que tu avais rĂ©ussi ? Quâas-tu donc fait des talents que je tâai donnĂ©s ? Tu avais une mission : cette mission, câĂ©tait de dĂ©fendre le Royaume de lâAmour, le Royaume de Dieu ». Oui, jâavais oubliĂ© que jâavais une Ăąme; aussi comment pouvais-je me souvenir que jâavais des talents ; tout ce bien que je nâai pas su faire, a blessĂ© le Seigneur.
Le Seigneur me parla encore du manque dâamour et de compassion. Il me parla Ă©galement de ma mort spirituelle. Sur terre, jâĂ©tais vivante, mais en rĂ©alitĂ© jâĂ©tais morte. Si vous pouviez voir ce quâest la mort spirituelle* ! Câest comme une Ăąme haineuse, une Ăąme terriblement amĂšre et dĂ©goĂ»tĂ©e de tout, remplie de pĂ©chĂ©s et qui blesse tout le monde.
Je voyais mon Ăąme qui, extĂ©rieurement, Ă©tait bien habillĂ©e et sentait bon ; mais intĂ©rieurement câĂ©tait une vraie puanteur et mon Ăąme habitait les profondeurs de lâabĂźme. Ce nâest pas Ă©tonnant si jâĂ©tais aigrie et dĂ©pressive.
Et le Seigneur me dit :
« Ta mort spirituelle a commencĂ© lorsque tu as cessĂ© dâĂȘtre sensible Ă ton prochain.
Je tâavertissais en te montrant leur dĂ©tresse. Lorsque tu voyais des reportages, des meurtres, des enlĂšvements, la situation des rĂ©fugiĂ©s, tu disais : « Pauvres gens, comme câest triste ». Mais en rĂ©alitĂ©, tu nâavais pas mal pour eux, tu ne ressentais rien dans ton cĆur. Le pĂ©chĂ© a changĂ© ton cĆur en pierre ».
Vous ne pouvez imaginer lâimmensitĂ© de mon chagrin lorsque mon Livre de Vie se referma. Jâavais de la peine pour Dieu, mon PĂšre, de mâĂȘtre comportĂ©e de la sorte car, en dĂ©pit de tous mes pĂ©chĂ©s, de ma saletĂ©, de toutes mes indiffĂ©rences et de mes sentiments horribles, le Seigneur a cherchĂ© Ă mâatteindre jusquâau bout. Il mâa envoyĂ© des personnes qui ont eu une bonne influence sur moi Il mâa protĂ©gĂ©e jusquâĂ la fin. Dieu mendie notre conversion !
Bien entendu, je ne pouvais pas le blĂąmer de me condamner. De mon propre grĂ©, jâai choisi mon pĂšre, Satan, au lieu de Dieu. Lorsque le Livre de la Vie se referma, je remarquai que je me dirigeai vers un puits au fond duquel il y avait une trappe.
Tandis que je descendais lĂ -dedans, je commençais Ă appeler tous les Saints du Ciel pour me sauver. Vous nâavez pas idĂ©e de tous les noms de Saints qui me revinrent Ă lâesprit, moi qui Ă©tais une mauvaise catholique ! Jâappelais St Isidore ou St François dâAssise et lorsque ma liste sâĂ©puisa, le silence sâinstalla. JâĂ©prouvais alors un grand vide et une peine profonde.
Je pensais que tout le monde sur terre, croyait que jâĂ©tais morte en odeur de saintetĂ©, peut-ĂȘtre sâattendaient-ils mĂȘme Ă demander mon intercession !
Et regardez oĂč jâatterrissais ! Je levais les yeux et mon regard croisa celui de ma mĂšre. Avec une intense douleur, je criais vers elle :
« Maman, comme jâai honte! Jâai Ă©tĂ© condamnĂ©e, Maman. LĂ oĂč je vais, je ne te reverrai plus jamais ! ».
A ce moment, une grĂące magnifique lui fut accordĂ©e. Elle se tenait sans bouger mais ses doigts se mirent Ă pointer vers le haut. Deux Ă©cailles se dĂ©tachĂšrent douloureusement de mes yeux : lâaveuglement spirituel. Je revis alors en un instant ma vie passĂ©e, lorsquâun de mes patients me dit une fois: « Docteur, vous ĂȘtes trĂšs matĂ©rialiste, et un jour vous aurez besoin de ceci : en cas de danger imminent, demandez Ă JĂ©sus-Christ de vous couvrir de son sang, parce que jamais Il ne vous abandonnera. Il a payĂ© le prix du Sang pour vous ».
Avec une honte immense, je me mis à sangloter : « Seigneur Jésus, ayez pitié de moi ! Pardonnez-moi, donnez-moi une seconde chance ! ».
Et le plus beau moment de ma vie se prĂ©senta alors Ă moi, il nây a pas de mots pour le dĂ©crire.
Jésus vint et me tira du puits.
Il me souleva et toutes ces horribles crĂ©atures sâaplatirent au sol.
Quand il me déposa, il me dit avec tout son amour : « Tu vas retourner sur terre, je te donne une seconde chance ».
Mais il prĂ©cisa que ce nâĂ©tait pas Ă cause des priĂšres de ma famille. « Il est juste de leur part dâimplorer pour toi.
Câest grĂące Ă lâintercession de tous ceux qui te sont Ă©trangers et qui ont pleurĂ©, priĂ© et Ă©levĂ© leur cĆur avec un profond amour pour toi ».
Et je vis beaucoup de petites lumiĂšres sâallumer, telles des petites flammes dâamour. Je vis des personnes qui priaient pour moi. Mais il y avait une flamme beaucoup plus grande, câĂ©tait celle qui me donnait le plus de lumiĂšre et de laquelle jaillissait le plus dâamour.
Jâessayais de distinguer qui Ă©tait cette personne. Le Seigneur me dit : « Celui qui tâaime tant, ne te connaĂźt mĂȘme pas ». Il mâexpliqua que cet homme avait lu une coupure de presse de la veille.
CâĂ©tait un pauvre paysan qui habitait au pied de la Sierra Nevada de Santa Marta (au nord-est de la Colombie). Ce pauvre homme Ă©tait allĂ© en ville acheter du sucre de canne. Le sucre avait Ă©tĂ© emballĂ© dans du papier journal et il avait vu ma photo, toute brĂ»lĂ©e que jâĂ©tais.
Lorsque lâhomme me vit ainsi, sans mĂȘme avoir lu lâarticle en entier, il tomba Ă genoux et commença Ă sangloter avec un profond amour. Il dit : « Seigneur, ayez pitiĂ© de ma petite sĆur. Seigneur sauvez-la. Si vous la sauvez, je vous promets que jâirai en pĂšlerinage au sanctuaire de Buga (qui se trouve dans le Sud- Ouest de la Colombie). Mais je vous en prie, sauvez-la ».
Imaginez ce pauvre homme, il ne se plaignait pas dâavoir faim et il avait une grande capacitĂ© dâamour car il sâoffrait de traverser toute une rĂ©gion pour quelquâun quâil ne connaissait mĂȘme pas !
Et le Seigneur me dit : « Câest cela aimer son prochain ». Et il ajouta : « Tu va repartir (sur terre) et tu donneras ton tĂ©moignage non pas mille fois mais mille fois mille fois. Et malheur Ă ceux qui ne changeront pas aprĂšs avoir entendu ton tĂ©moignage, car ils seront jugĂ©s plus sĂ©vĂšrement, comme toi lorsque tu reviendras ici un jour ; de mĂȘme pour mes oints, les prĂȘtres, car il nâest pire sourd que celui qui refuse dâentendre ! ».
Ce tĂ©moignage, mes frĂšres et sĆurs, nâest pas une menace. Le Seigneur nâa pas besoin de nous menacer.
Câest une chance qui se prĂ©sente Ă vous, et Dieu merci, jâai vĂ©cu ce quâil mâa fallu vivre !
Lorsque chacun dâentre vous mourra et que son Livre de Vie sâouvrira devant lui, vous verrez tout cela comme moi je lâai vu.
Et nous nous verrons tous comme nous sommes, la seule diffĂ©rence câest que nous ressentirons nos pensĂ©es en la prĂ©sence de Dieu ; le plus beau câest que le Seigneur sera face Ă chacun de nous, mendiant toujours notre conversion afin que nous devenions une nouvelle crĂ©ature avec Lui, car sans Lui, nous ne pouvons rien faire.
Que le Seigneur vous bénisse tous abondamment.
Gloire Ă Dieu !
Gloire à Notre Seigneur Jésus-Christ !
* La mort spirituelle, câest la perte de lâĂ©tat de grĂące. |
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