CPE Invité
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Posté le: Mar Mar 28, 2006 10:10 pm Sujet du message: Manif anti CPE Très forte mobilisation à Marseille |
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Près de 250.000 personnes, selon les organisateurs, - dix fois moins selon la police - ont défilé dans une atmosphère festive à Marseille pour réclamer le retrait du contrat première embauche (CPE).
La préfecture de police a estimé que 28.000 manifestants étaient descendus dans les rues.
Cependant, pour les organisateurs, le défilé de mardi était plus important que lors du mouvement contre la réforme des retraites, en 2003. Plus de 200.000 personnes avaient alors manifesté à Marseille.
"C'est énorme. J'espère ardemment que cette fois le gouvernement ne fera plus la sourde oreille", affirme Mireille Chessa, secrétaire générale de la CGT dans le département des Bouches-du-Rhône.
Lycéens et étudiants ouvraient le cortège, derrière une banderole où l'inscription "La jeunesse en lutte" était écrite en lettres de couleurs.
"L'heure n'est plus aux transactions. Le gouvernement ne pourra pas nous faire taire. La jeunesse n'est pas fatiguée et elle ne veut pas d'une loi qui joue contre elle", explique Florent, lycéen dans un établissement du centre de Marseille.
"Ce n'est qu'une étape. On sait ce que l'on veut et surtout où l'on veut aller. Ce n'est certainement pas sur la voie de garage gouvernementale qu'on nous impose", ajoute Laetitia, étudiante en deuxième année de droit.
Dans une ambiance décontractée, les manifestants ont égrené des slogans hostiles au gouvernement comme "Chaud, le printemps sera chaud. Qui sème la misère récolte la colère", "Vous voulez nous avoir à l'usure, mais nous sommes le futur" ou encore "Vous pouvez nous gazer les yeux, pas les esprits".
Le Premier ministre, Dominique de Villepin, et le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, ont souvent été associés dans la colère des manifestants.
De jeunes lycéens ont ainsi brandi un grand poster des deux hommes barré du mot "ouste". Les manifestants scandaient aussi "Tout cela à la poubelle: Sarko, Villepin et le CPE aussi".
Les salariés du public et du privé avaient pris place en seconde partie d'un cortège fermé par les organisations syndicales et les partis politiques, qui fermaient le ban afin de ne pas prendre le risque d'être accusés de récupération politique de la contestation.
"Leur combat est juste, il est juste que nous soyons là", explique un père de famille qui défile aux côtés de sa fille.
Aucun incident n'a été signalé lors de la dispersion du cortège sous le regard du service d'ordre composé d'un millier de militants syndicaux.
Les forces de l'ordre se sont montrées discrètes en prenant position dans les rues adjacentes au tracé de la manifestation.
De nombreux commerçants du centre ville avaient par précaution baissé le rideau de fer de leur établissement.
Source : www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=17311&1606 |
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